« Editions Hémar ». Henri Djombo, Jean Dello, Jean-Claude Gakosso, Jean Luc Aka-Evy, Charles Zacharie Bowao.

Publié le par livresdubassinducongo.over-blog.com

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Luc Aka-Evy, modérateur de cette table ronde placée sous la thématique Éditions Hémar, était entouré de quatre auteurs prestigieux samedi matin. Quatre écrivains, publiés aux Éditions Hémar, qui avaient la particularité d'être ou d'avoir été en charge d'un portefeuille ministériel : tout d'abord, Jean-Claude Gakosso, hôte des lieux ès qualité de ministre de la Culture et des Arts congolais et auteur d'une autobiographie intitulée Ombres et Lumières sous mon Dieu-Soleil.

À leurs côtés, Henri Djombo, ministre de l'Économie forestière et père des ouvrages suivants : Sur la braise, Lumières des temps perdus, Le Mort vivant, et La Traversée. Charles Zacharie Bowao, titulaire d'une thèse de doctorat d'État et maître de conférences de philosophie à l'université Marien-Gouabi et ministre de la Défense, présentait son dernier ouvrage Modernité : entre histoire et avenir. Son quatrième aux Éditions Hémar après Pour la refondation, La Tolérance et Critique(s). Pour finir, l'ancien ministre de la Culture Jean Dello et auteur de Le Miroir du vent, Le Pardon et Le Tracas d'un rêve, complétait cette table ronde.


Hommes d'État, c'est toutefois en écrivains qu'ils se sont livrés aux visiteurs du Salon du livre de Paris. Avec des confessions sincères et parfois touchantes, comme ce témoignage du cheminement personnel que Jean-Claude Gakosso livre dans Ombres et Lumières sous mon Dieu-Soleil : il est ainsi revenu sur ses doutes, à l'époque où il était séminariste, concernant le vœu de chasteté et sa propre volonté d'avoir une famille, à savoir femme et enfants. Mais aussi les contradictions pouvant exister entre les fondamentaux du christianisme et les croyances africaines. Il est aussi revenu sur Ntesa Dalients et la sublime épopée des grands maquisards, estimant que la « musique est ce que l'Afrique a donné de plus beau à l'humanité ».

 

Charles Zacharie Bowao a, lui, rendu hommage aux écrivains et à leur travail, expliquant que « l'écriture était un engagement », puisque chaque auteur doit « s'assumer dans ses écrits et ses responsabilités ». Tout à fait dans l'air du temps, où l'environnemental prend une place capitale dans les perspectives d'avenir, Henri Djombo souhaite rappeler que l'eau et sa biodiversité si présentes dans l'écosystème du Bassin du Congo mais également dans sa littérature, est un don de la nature pour les peuples de la sous-région. Un don de la nature à préserver pour les générations futures.

 

Avec Le Pardon, Jean Dello livre une analyse métaphorique du pardon. Un thème très actuel, que ce soit au plan national, où la réconciliation demeure un élément primordial à l'élévation sociale et économique du pays, qu'au plan international, de nombreux débats étant en effet axés autour des relations Nord-Sud. Pardon et devoir de mémoire... Deux démarches aussi complexes que nécessaires.

 


Camille Delourme

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