« Afrique, ce rire indomptable ». Jean-Luc Aka Evy et Nicolas Martin Granel

Publié le par livresdubassinducongo.over-blog.com

2854508260_2-1-.jpgLa matinée du 28 mars 2010 a été consacrée  à l'étude de la thématique « Afrique, ce rire indomptable » autour de Patrice Nganang, écrivain camerounais, et Nicolas Martin Granel, critique littéraire français. La table ronde était animée par Daniel Delas.


Le rire dans l'écriture africaine a-t-il un impact dans la transformation de la société ? C'est à cette question posée par Daniel Delas que les deux personnalités ont tenté de répondre, autour de l'ouvrage La république de l'imagination (Vents d'ailleurs) de Patrice Nganang.


L'auteur camerounais, décrit comme combatif et critique, a affirmé que l'humour pouvait magnifier des réalités difficiles, comme, selon lui, c'est le cas en Cameroun qui connaît la dictature depuis des années, en citant le comédien Jean Michel Kankan. Pour lui, l'humour est un moyen pour préparer et élaborer un espace de discours et de débats.


Nicolas Martin Granel a réagi à cette affirmation et lui a demandé s'il revendiquait l'humour de Sony Labou Tansi et de Léonora Miano. À cela, l'auteur camerounais a répondu que le rire qualifiait tout écrivain noir qui garde en lui une part de bonne humeur perpétuelle. 


L'écrivain a encore insisté sur le fait que l'histoire étant rectiligne, le changement que l'on pouvait lui apporter résidait dans le rire, l'imaginaire et le rêve. Considérer la vie de cette façon, selon lui, aurait pu sauver des Africains lors des guerres civiles et des coups d'État. Entre le rêve et le cauchemar, dit-il, il faut choisir le rêve qui produit l'espoir. Le rire devient ainsi une arme au service de la transformation positive. C'est encore le rôle de l'écrivain que de véhiculer cette humeur. Il doit être porteur de rêve et d'imaginaire qui doivent avoir un impact sur la société.

 


Carmen Féviliyé

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